Pathologies du poignet

Tendinite de De Quervain

Qu'est-ce que la tendinite de De Quervain ?

La tendinite de De Quervain est une pathologie qui résulte de l’inflammation des tendons responsables de l’extension du pouce. Plus précisément, elle affecte les tendons situés dans le premier compartiment des extenseurs du poignet, qui se trouve sur la face externe de ce dernier. Cette affection survient généralement à la suite de mouvements répétitifs sollicitant intensément le poignet et le pouce, mais elle peut aussi se développer après un traumatisme, comme un choc direct sur le poignet.

Quels sont les symptômes de la tendinite de De Quervain ?

La douleur est le symptôme principal observé en cas de tendinite de De Quervain, et elle se localise fréquemment sur la partie latérale du poignet. Cette douleur peut être accompagnée d’une inflammation localisée. Un signe clinique caractéristique est la douleur ressentie lors de l’extension contrariée du pouce. La manœuvre de Finkelstein, qui consiste à incliner le poignet du côté ulnaire tout en fermant le poing et en repliant le pouce sous les autres doigts, provoque généralement une douleur aiguë. Ce test est particulièrement évocateur d’une pathologie de la gaine du tendon.

Pour confirmer le diagnostic, l’échographie du poignet est un examen utile. Elle permet de détecter une synovite, qui correspond à l’inflammation de la gaine qui entoure les tendons, et dans certains cas, un blocage des tendons extenseurs peut également être observé. L’échographie joue un rôle clé dans le diagnostic en visualisant les structures internes et en permettant, dans certains cas, de guider efficacement une infiltration de corticoïdes pour traiter l’inflammation.

Si vous ressentez l’un de ces symptômes, consultez l’un de nos spécialistes des pathologies des membres supérieurs.

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Quels sont les examens complémentaires à réaliser ?

La radiographie conventionnelle est souvent limitée dans son utilité diagnostique, car elle ne permet de mettre en évidence que des signes indirects, tels qu’un gonflement des tissus mous et l’absence de lésion osseuse. L’IRM (imagerie par résonance magnétique), n’est généralement pas indiquée en première intention.

Quel est le traitement de la tendinite de De Quervain ?

Le traitement de la pathologie commence principalement par des méthodes médicales, visant à soulager la douleur et à préserver la fonction du pouce et du poignet. L’une des premières options est l’utilisation d’une orthèse de repos, spécialement conçue pour maintenir le poignet et le pouce dans une position neutre. Cette orthèse, qui laisse libre la dernière phalange du pouce, doit être portée la nuit pendant une période de 6 mois pour favoriser la guérison et limiter les tensions musculaires.

En complément, une infiltration de corticoïdes, sous guidage échographique, peut être envisagée. Cette intervention permet de réduire l’inflammation et d’accélérer le processus de guérison, à condition qu’il n’y ait aucune contre-indication à l’utilisation de ces médicaments.

La rééducation joue un rôle clé dans la récupération fonctionnelle du pouce. Un traitement de l’inflammation locale, tel que la cryothérapie, peut être recommandé pour apaiser les douleurs et les gonflements. De plus, des exercices d’étirement des muscles extenseurs du pouce sont essentiels pour améliorer la mobilité et éviter les raideurs.

Si, malgré un traitement médical rigoureux, l’amélioration n’est pas suffisante, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Cette procédure consiste à libérer les tendons extenseurs du pouce en incisant le bord postérieur du premier compartiment. Cette chirurgie est réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que le patient peut rentrer chez lui le jour même de l’intervention.

Après l’opération, une attelle antalgique peut être prescrite pour soutenir le poignet et réduire la douleur pendant la première semaine. Des pansements doivent être effectués tous les deux jours pendant une période de deux semaines, au bout de laquelle les points de suture seront retirés.

Quelles sont les complications possibles de l'intervention ?

Les risques associés à cette chirurgie sont peu fréquents, mais peuvent inclure des infections, comme pour toute opération chirurgicale, un retour des douleurs, des dislocations des tendons extenseurs du pouce, des lésions des branches sensitives du nerf radial, ainsi que le développement d’un syndrome dystrophique réflexe.

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