Dans un premier temps, le traitement de la pathologie du canal carpien est principalement médical, ce qui signifie qu’il se base sur des options non chirurgicales telles que l‘utilisation d’attelles, l’administration d’infiltrations (parfois de cortisone) et du repos. Ce type de traitement est recommandé en cas de symptômes légers ou lorsque la cause du trouble est transitoire.
Lorsque le traitement médical ne donne pas les résultats escomptés ou en présence de symptômes sévères, une intervention chirurgicale devient nécessaire. L’objectif de la chirurgie est de libérer le nerf médian en ouvrant le canal carpien. Cette opération consiste principalement à sectionner le ligament qui forme le « toit » du canal carpien, afin d’élargir l’espace autour du nerf et de soulager les symptômes tels que les sensations de picotements. Dans les formes les plus graves, où il y a également une atteinte musculaire, la récupération complète de la sensibilité et de la force musculaire peut prendre du temps, voire rester partielle.
Il existe plusieurs techniques chirurgicales pour traiter le syndrome du canal carpien. La première consiste en une intervention classique dite « à ciel ouvert », où une incision de 5 cm est pratiquée sur la peau pour accéder au canal carpien. Une autre option est la technique « mini-open », qui consiste en une petite incision d’environ 1 à 1,5 cm. Enfin, l’approche la moins invasive est la technique endoscopique, qui utilise une caméra pour guider l’intervention, avec une ou deux petites incisions de 0,5 à 1 cm. Bien que la technique endoscopique puisse offrir des résultats intéressants à court terme (moins de six mois après l’opération), aucune étude n’a montré qu’elle soit supérieure à la méthode mini-open. À long terme, les résultats des trois techniques chirurgicales sont globalement équivalents.
Après l’intervention, il n’est généralement pas nécessaire de porter une attelle. Un pansement est appliqué et maintenu pendant environ 10 jours. La main peut être utilisée immédiatement après la chirurgie, bien que des mouvements contraints soient déconseillés pendant les trois à quatre premières semaines, car ils peuvent être douloureux. En termes de rééducation, une kinésithérapie n’est pas systématiquement nécessaire. Il est fréquent que le patient ressente une légère perte de force qui disparaît généralement dans les trois mois suivant l’opération. De plus, il peut y avoir une douleur localisée au niveau du talon de la main, appelée « pillar pain », qui est temporaire et est liée à la cicatrisation du ligament sectionné.