- La rééducation représente un traitement essentiel pour la pathologie de la coiffe des rotateurs. Elle permet de soulager les douleurs et surtout d’éviter un enraidissement de l’épaule grâce à des mouvements d’assouplissement.
Elle prépare également l’épaule à un traitement chirurgical. En effet, la récupération après chirurgie est beaucoup plus simple et rapide lorsque la rééducation a été entamée en amont.
- L’infiltration cortisonique : elle peut aider à soulager les douleurs, en particulier dans les lésions dégénératives de la coiffe. En revanche, elle doit être évitée en cas de rupture traumatique, où une réparation chirurgicale est à privilégier.
- La réparation chirurgicale par arthroscopie.

Elle permet une réparation non invasive, c’est-à-dire sans section de muscles importants de l’épaule, tels que le deltoïde. Par conséquent, la récupération et la cicatrisation sont beaucoup plus rapides qu’avec les techniques invasives « à ciel ouvert ». Les cicatrices résiduelles sur la peau sont également beaucoup moins inesthétiques, parfois même très peu visibles.
Plusieurs incisions de moins d’un centimètre permettent l’introduction d’une caméra vidéo cylindrique (de 4 mm de diamètre) et d’instruments spécifiques dans l’articulation.

Les tendons rompus sont réparés en les refixant sur la tête de l’humérus à l’aide de fils résistants et d’ancres (= attaches) introduites dans l’os.
L’arthroscopie permet également d’effectuer aisément d’autres gestes qui peuvent s’avérer nécessaires :
- En cas de bec osseux sous l’acromion, celui-ci est aplani à l’aide d’une fraise (« acromioplastie »).

- En cas de tendinopathie du long biceps, un geste de libération (« ténotomie ») et éventuellement de refixation (« ténodèse ») est réalisé.

La chirurgie doit être envisagée au cas par cas, selon :
- Le type de rupture : traumatique ou dégénérative.
- La taille de la rupture : dans certaines ruptures massives, une réparation complète n’est parfois pas possible.
- La qualité des tendons et des muscles : recherche d’infiltration graisseuse ou d’atrophie musculaire.
- L’âge du patient et son état de santé général.
Le transfert de tendon
En cas de rupture massive (plusieurs tendons rompus et fortement rétractés), une réparation simple peut s’avérer impossible ou insuffisante.
Un geste complémentaire, tel qu’un transfert de tendon, peut alors être nécessaire : transfert du tendon grand dorsal ou du trapèze inférieur, par exemple, réalisés sous assistance arthroscopique.